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Tous pourris ?

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Pim, tu t’adresses à moi comme si j’ignorais que Le Pen lui aussi a été condamné en justice, à l'instar de Strauss-Kahn, Emmanuelli, Juppé, tout le reste de la bande… comme si je vivais pas au cœur de ce ramdam médiatique assourdissant. Il y a même des bédés pour expliquer aux enfants que Le Pen est un vilain, Pim…

D'ailleurs n'es-tu pas toi-même plus proche de Le Pen que je ne le suis ? Ton “tous pourris” ne fait-il pas écho au sien ? En réalité, cette dialectique du “tous pourris” n’est pas très intéressante. Le Pen a beau jeu de dire qu’il n’a jamais piqué dans la caisse commune, lui, puisqu'en réalité on lui en refuse la clef. Mais ton “tous pourris” à toi, Pim, est un peu facile aussi. Il ne permet pas plus de comprendre la faillite actuelle du système, pourquoi il paraît impossible de redresser la direction : « C’est pas au Royaume de Danemark qu’il y a quelque chose de pourri… », je ne me lasse pas de cette formule de Blondin.

Encore une fois, laissons les règlements de compte au Canard enchaîné, - enchaîné à ses indics, bien sûr. Le seul titre rentable de la presse française dépend du bon vouloir des flics ! Je sais pas si t'as déjà vu ça, Pim, la salle de rédaction d'un canard, les coups de fil incessants pour dénoncer tel ou tel anonymement.

Je suis quand même satisfait, Pim, que tu me fournisses le prétexte de parler du plus grand baratineur, du plus grand hypocrite, du plus grand démagogue français contemporain, je veux parler de Jean-François Kahn. Ce type, patron de presse depuis des lustres, vient d’écrire un “pamphlet”, il appelle lui-même ça un “pamphlet”, cette espèce de journaliste-orchestre bouffon, on se pince en l'entendant ! Et ce “pamphlétaire” est naturellement invité sur toutes les chaînes de télévision pour faire de la réclame pour son bouquin et son torchon Marianne, pour se livrer à son petit sketche de pamphlétaire approuvé par le CSA. Faut être un sacré crétin de bobo endoctriné par la télé pour gober un sketche pareil.

Les hommes politiques ont toujours piqué dans les caisses pour se payer des châteaux, des tableaux, offrir des bijoux à leurs maîtresses, de Fouquet à Roland Dumas en passant par Talleyrand. Évidemment, je préférais l’époque où les politiciens avaient du goût, la Pompadour avait quand même plus de classe que Christine Dévie-le-Joncgourd, mais le problème n’est pas là. Ce qui est inédit, c’est cette sorte d’aristocratie de journalistes assez incultes et complètement irresponsables, cette corporation dont justement Jean-François Kahn est un représentant infatigable.

Juppé au moins, lui, aussi prétentieux soit-il, a payé ses micmacs d'une année d’exil au Canada. Ça a l’air de rien comme ça, mais personnellement c’est le dernier endroit de la planète où j’aurais envie d’aller passer un an, le Canada (et je dis pas ça à cause de Dantec).
Les journalistes peuvent continuer de débiter leurs discours démagogiques, leurs contrevérités, de toucher des pots-de-vin, de se renvoyer l'ascenseur, de bidonner des reportages, de faire subventionner leurs torchons qui n’intéressent plus personne, d'attiser les émeutes, ils sont IN-TOU-CHABLES. Même les magistrats, eux-mêmes intouchables jusque-là, les redoutent depuis que la télé peut les clouer au pilori.

Jean-François Kahn accuse les hommes politiques d'être coupés de la réalité. En réalité, la responsabilité des journalistes est énorme, on a basculé de la propagande directement dans la mythomanie. Le problème n'est pas tellement que les hommes politiques soient coupés de la réalité et tiennent des discours démagogiques, ça c'est un slogan de journaliste ringard, les gens réagissent plus normalement dans la rue face à un homme politique que face à un journaliste. Le problème c'est que les Français sont complètement désinformés les uns sur les autres, dressés les uns contre les autres par les médias qui attisent la guerre civile, qui divisent pour mieux régner.

Il est logique que les militants marxistes antipubs soient incapables d'évaluer correctement ce problème des médias modernes et de leur influence néfaste. En bons marxistes, ils savent discerner les causes économiques et pointer du doigt la dépendance de la presse vis-à-vis des grands industriels. Leur démonstration que le quotidien Le Monde est un faux quotidien payant, un vrai gratuit, par exemple, est imparable. Mais ces militants marxistes sont empêchés par leurs œillères idéologiques d'aller au-delà de ce préambule, de comprendre les causes politiques et historiques, même la coïncidence des dates ne leur met pas la puce à l'oreille. Ils sont efficaces pour lutter contre la pub, à un contre cent, bien sûr, mais incapables d'imaginer des solutions pour faire sauter le verrou. Et pour cause…

Commentaires

  • Lapinou, je ne sais pas ce que ton blog serait sans moi, et j\'ai bien conscience que tu attends que je te livre LA BONNE PAROLE. Ou du moins une parole qui s\'oppose à la tienne, car il semble que tes amis ou tes contradicteurs en matière de politique nationale te considèrent, à l\'instar de Le Pen, comme un personnage magique ou diabolique puisqu\'ils te suivent ou se taisent. Mais moi même je ne suis pas un sur-être, je ne suis qu\'un être humain, avec ses faiblesses et ses idées plus ou moins claires, plus ou moins cohérentes et plus ou moins rationnelles. Et si je prends la peine de discuter avec toi de Le Pen c\'est que je vous considère tous deux comme mes pairs. Tu me suis? Donc voilà, je t\'ai déjà expliqué en quoi le discours de Le Pen me dégoûte, et il ne s\'agissait pas seulement de sa démagogie répugnante, qui certes est la même que les autres politiques. Mais cela n’ôte rien au fait qu’il y a une barrière gigantesque entre ce vieux renard de Le Pen et moi. Toi je te range au milieu parce que j’ai un faible pour toi et que je te crois plus souple que lui (son personnage public) ou moi.

    La voie que je propose n\'est pas une voie, ça j\'en ai bien conscience, mais toutes les voies que l\'on nous propose sont des impasses à mon sens, donc j\'ai pas l\'intention de me jeter gaiement contre les murs. Et selon moi, la facilité ne se trouve pas de mon côté mais de celui de ceux qui acceptent d\'entrer dans un système vicié avec leurs petits compromis mesquins. Exemple là encore avec ton discours sur les journalistes : que proposes-tu ? De dénoncer les journalistes en premier ? Comme s’ils n’étaient pas de mèche avec les politiques ? De foutre en l’air le système économique en place pour éviter toute prostitution ? Mais comment on va faire, faut que les politiques suivent aussi non ? Tu le sais je suis romantique à l’excès, et à ce titre mon idée est que ça ne peut venir que de nous, du peuple. Constater un \"tous pourris\" ça ne suffit évidemment pas, faut que chacun prenne ses responsabilités. On en a marre des politiques pourris, ben on vote pas pour eux, même si ce vote blanc ne sera pas reconnu, à mon sens un 60% de vote blanc vaut mieux que n’importe quelle manif/beuverie/cacophonie post-électorale.

  • Alors comme ça on se rabiboche sur le dos des journalistes, les amoureux ?

    N'oubliez pas de secouer les édredons en sortant !

  • N\'exagerons pas Pimpeleu sur le côté diabolique du personnage. Une incapacité au raisonnement masquée par le renvoi systématique de tout contradicteur masculin dans la cage à bobos qui occupe la moitié de son cerveau, c\'est déjà bien assez pour expliquer que l\'on abandonne l\'idée de commenter les élucubrations séduisantes mais ignardes de l\'ami lapin. Le problème de Le Pen n\'est pas tant qu\'il soit aussi peu vertueux que les autres mais qu\'il a longtemps joué sur le côté lui contre l\'establishment des tous pourris, ce qui venait masquer la situation réelle. C\'est comme cela que j\'avais compris ton intervention, avant qu\'elle ne disparaisse à la poubelle.
    Dites, Lapin, si je vous fatigue, n\'hésitez pas à virer mes commentaires.

  • J'adoore les scènes de ménages...

  • Sincèrement, Pim, je n'aurais aucun mérite à être plus souple que Le Pen car n'étant candidat à aucune élection, rien ne m'oblige à être démagogue.

    Malgré sa souplesse, son discours un peu simpliste, tu me permettras de continuer à considérer Le Pen comme un coin enfoncé dans le système, dans un système qui foire complètement. Le Pen est rejeté du système comme un corps étranger, Pim, même si la gauche a su exploiter ce rejet au mieux de ses intérêts.
    Si tu nies cela comme Slothorp, comment veux-tu que je te croie de bonne foi ? Je crois au contraire que tu es tout à fait capable de voir ça, c'est-à-dire que tu as assez de sincérité pour ça. Mais ça ne t'arrange pas, ça ne colle pas avec tes préjugés, Pim, alors tu t'en tires avec un "tous pourris".

    La fracture sociale, elle est là, entre ceux qui seraient prêts à voter Le Pen parce que le système ne leur plaît pas, pour des raisons plus ou moins bonnes, voire mauvaises, et ceux qui considèrent que voter Le Pen serait un grave péché contre ce système dont ils font partie ou rêvent de faire partie ou croient faire partie. C'est là qu'il serait intéressant de parler de Sarkozy, mais on verra ça plus tard.

    Après on peut commencer à causer sérieusement entre gens de bonne foi de l'avenir de ce système et de la manière de le combattre.
    Ah, oui, il faut aussi que tu t'ôtes de la cervelle que quelque chose de bon est jamais venu du peuple, vient du peuple, viendra un jour du peuple. C'est typiquement un discours démagogique.

    (Tout bon discours se doit d'être illustré par des exemples, Monsieur Slothorp, et vous êtes un exemple exemplaire, si je puis me permettre cette vanne un peu bobo.)

  • M'étonne pas, Gretel, les Méditerranéens adorent ça, c'est presqu'un genre théâtral la scène de ménage, chez eux.

    Les femmes qui cassent des assiettes par terre, ça m'excite beaucoup (Sauf quand c'est une pièce de collection, bien sûr, là c'est une vicelarde).

  • Evidemment encore, vous me faite dire ce que je n\'ai pas dit. Donc, oui, Le Pen est à la marge du système. Ce qui ne l\'empêche pas d\'avoir aussi peu de vertu que les autres (vous comprenez la nuance, ou vous l\'écrasez déjà de vos gros sabots urbains?). Maintenant la vertu n\'est pas une qualité d\'homme politique mais de dirigeant sanguinaire. Ca invite trop à couper des têtes. Donc que Le Pen ait été condamné ne me défrise pas plus que cela.
    L\'ultime paradoxe (attention Lapin, vous allez marcher dessus) est que, depuis vingt ans, le système gravite autour de sa marge et non de son centre. Le débat, c\'est bien lui qui l\'a fait tourner.

  • Ou qui a servi d'excuse à on interdiction, non?

    Jusqu'à ce que la réalité les rattrappe tous... Ce qu'elle tarde à achever de faire, il est vrai.

  • Ou qui a servi d'excuse à son interdiction, non?

    Jusqu'à ce que la réalité les rattrappe tous... Ce qu'elle tarde à achever de faire, il est vrai.

  • Ah, tiens donc, la vertu est une qualité de dirigeant sanguinaire ? Vous voulez parler de De Gaulle, c\'est ça ? Ou de Néron ? Je ne pense pas qu\'un bobo comme vous soit en mesure d\'affirmer que Hitler était un type vertueux, alors je me demande bien à qui vous pensez…

    Je vois trop bien d\'où vient votre petit topo spécieux sur Le Pen qui dissimule la réalité pour avoir envie de causer politique avec vous. Comme je le disais à Pim, le débat ne tourne autour de Le Pen que parce que la gauche le veut bien (tous les systèmes ne tournent pas forcément autour de leur centre, où avez-vous pêché ce paradoxe géométrique bidon ?).
    Tout ça n\'est pas paradoxal et parfaitement connu. On sait l\'habileté de Mitterrand à utiliser Le Pen, puis la maladresse du professeur Jospin à faire aussi bien.

    C\'est donc bien la gauche qui gouverne les débats, contrairement à ce que vous tentez de démontrer.

    Mais la donne a un peu changé ces derniers temps. Les médias hésitent. Ils ont tellement peur de se tromper, de ne pas retomber sur leur pattes. Eh oui, ils se sont trompés pour Balladur, ils se sont trompés pour Jospin, ils se sont trompés pour la Constitution européenne, ils ont peur de se tromper encore. D\'où un certain flottement.

    S\'ils se rangent définitivement derrière Sarkozy, ils avaleront facilement la couleuvre de devoir reprendre à leur compte les idées de Le Pen, il y a deux ans déjà, \"Le Monde\" retournait son veston idéologique, évoquant \"le racisme antifrançais\" dans les banlieues (!) (J\'ai cru un instant que j\'avais \"Minute\" entre les mains), Colombani lui-même montait au créneau pour défendre la politique de Bush (!!) (Bien sûr, J.-F.K. et Philippe Val ne seront pas contents, mais ceux-là ne font que jouer le rôle de trublions officiels du système qui les nourrit.).

    Dans ce système, Pim, les politiciens ne sont plus que des fusibles.

  • Je parlais de saint-Just, de Robespierre, de Lenine, l\'histoire, quoi... La gauche a bien sûr utilisé Le Pen mais c\'est lui qui a forcé tous les partis dits \"républicains\" à devoir prendre position sur des questions dont ils ne voulaient pas se saisir comme l\'immigration et l\'insécurité. En 2002, Le Pen, à la marge du système, s\'est retrouvé au second tour. Votre gauche manipulatrice ne l\'avait pas prévu. Je me souviens ecnore de Melenchon accusant les élécteurs d\'avoir mal voté, ce qui disait tout sur la sensibilité démocratique du bonhomme. Je me souviens aussi des accusations du PS portées contre Chevènement qui avait empêché l\'Union. Je me souviens enfin d\'un score bananier permettant l\'election de Chirac. Le virus Le Pen avait grippé le système, la marge était au centre. Continuez à vous énerver sur les journalistes et à me traiter de bobo, vous avez de bons automatismes : ils vous rassurent, ils vous endorment.

  • Oulà Lapin, tu comptes pas t\'en sortir par des pirouettes encore une fois? (tu vois que t\'es souple).

    Tiens, on va jouer un peu :\"Mais ça ne t\'arrange pas, ça ne colle pas avec tes préjugés, Pim, alors tu t\'en tires avec un \"tous pourris\".
    Quels sont mes préjugés Lapin, puisque je suis de mauvaise foi et que tu me connais mieux que moi? Relis ce que j\'ai écrit sur Le Pen dans \"fanatisme\" et fais bien attention à ce que mes soi-disant préjugés ne soient pas en contradiction avec tes propos, sinon la discussion s\'arrêtera instantanément sous le poids de l\'impossibilité de discuter avec quelqu\'un de mauvaise foi, qui s\'invente des procès d\'intention pour servir son discours.

  • Quand Chirac l\'emporte avec 80 % des voix, le système n\'a pas perdu. Le système est assez verrouillé pour que Le Pen n\'ait aucune chance de l\'emporter.

    La gauche s\'est fait un devoir de rappeler à Chirac qu\'il lui devait son élection et au sémillant Villepin qu\'il pouvait continuer à frimer à condition de ne pas faire de politique - en actionnant quelques syndicalistes.
    L\'allégeance de Chirac au système ne date d\'ailleurs pas de 2002.

    Je dis que les journalistes occupent une position stratégique, je ne dis pas qu\'ils sont intelligents ni qu\'ils ne se trompent jamais. Au contraire, ils se trompent presque toujours. Chirac, qu\'ils ont souhaité écarter à plusieurs reprises est un exemple encore vivant de leur manque de discernement.
    À la place de Sarkozy, je serais inquiet (Il l\'est sans doute, bien que ce ne soit pas ce crétin de Béarnais cher à Pim qu\'il craigne le plus, à mon avis.)

  • Allo maman bobooo...

    J'ai bon là ?

  • Pas toutes les méditariennnes,Lappinos, les maghrébines sont beaucoup plus patientes que les italiennes, et bcp moins autoritaires.

    Sinon tu viens de dire que le changement n'est pas bon s'il provient du peuple, alors là je ne suis pas d'accord..surtout quand on a une élite qui ne fait rien pour améliorer les choses et donc là on peut dire que dans ce cas c'est au peuple de prendre son destin en main. Mais il faut dire que les changements qui proviennent du bas sont terribles...mais c'est un mal nécessaire!!

  • @Gretel: "mais c'est un mal nécéssaire".
    Seriez vous cynique à ce point ? Ou simplement trop lucide ?

  • Ah, ça y est, voilà à qui Lapinos me fait penser: au Lamartine décrit par Tocqueville dans ses Souvenirs:

    \"Je ne sais si j\'ai rencontré, dans ce monde d\'ambitions égoïstes, au milieu duquel j\'ai vécu, un esprit plus vide de la pensée du bien public que le sien. J\'y ai vu une foule d\'hommes troubler le pays pour se grandir: c\'est la perversité courante; mais il est le seul, je crois, qui m\'ait semblé toujours prêt à bouleverser le monde pour se distraire. Je n\'ai jamais connu non plus d\'esprit moins sincère, ni qui eût un mépris plus complet pour la vérité. Quand je dis qu\'il la méprise, je me trompe; il ne l\'a jamais assez honorée pour s\'occuper d\'elle d\'aucune manière. En parlant ou en écrivant, il sort du vrai ou y rentre sans y prendre garde; uniquement préoccupé d\'un certain effet qu\'il veut produire à ce moment-là.\"

    Je ne doute pas que vous aurez la vanité de prendre ça pour un compliment...

  • Tes préjugés sont nombreux, Pim, on ne dira jamais assez les ravages de la propagande, même dans des caboches plutôt récalcitrantes à l\'endoctrinement. Je zappe tes préjugés su Le Pen car je crois que tu es capable de me répondre que non, tu étais tout à fait disposer à l\'aimer cet homme-là, s\'il avait juste été un peu plus viril et responsable.

    Je me contenterai donc de dénoncer ce préjugé que tu as que c\'est le \"peuple\" qui peut s\'en sortir seul. Jamais le peuple n\'a été capable de prendre en main son destin, sauf dans les légendes dorées socialistes. Alors si le peuple est impuissant, que les politiciens sont tous pourris, y compris Le Pen, comment se sortir de l\'impasse ? Je ne m\'attends pas à ce que tu me proposes de faire des neuvaines à Montmartre, Pim, ça serait plutôt le genre de Nadine, ça.

    Je maintiens que ta foi dans le peuple, Pim, c\'est une manière de te défiler, de ne pas te prononcer en faveur de tel ou tel, en l\'occurence surtout pas vis-à-vis de Le Pen, le loup-garou de ton enfance. La solidarité entre Béarnais, ça me paraît un peu court comme argument, non ?

  • Le Pen: nonon je t\'ai écrit pas plus tard qu’il y a deux jours que sa façon de présenter les choses ET sa démagogie poisseuse me débectent (outre le fait que Slothorp a très bien compris pour sa part ce que j’exprimais dans la conversation que tu as JUGEMENT simple clair, net et précis. Oui oui, tu as bien lu, ça t’en bouche un coin ça hein ? Il est donc possible d’avoir des opinions et pas seulement des préjugés, à croire que tu n’en es pas capable toi-même puisque tu n’arrives pas à en croire tes mirettes. Alors qui a des préjugés Lapin, qui ?

    Le peuple : zutre! J’ai dit le mot PEUPLE, cette insulte vulgaire pour le nostalgique de Louis XV que tu es. J’aurais peut-être dû dire nos concitoyens ? Ou \"tout un chacun\" ou nos compatriotes ? Ou l’électorat dans son ensemble ?
    Là encore tu n’en crois pas tes yeux mais je parle aussi de toi et moi, je parle de nous quoi. Et justement à ce titre les petits blougs dans le genre de celui-ci participent d’une profession de foi : tu revendiques tes opinions tout comme moi, bien que pour ma part je sois un sous-être incapable d’avoir une opinion propre.

    Alors maintenant, puisque tu me demandes de proposer quelque chose, et que moi je propose que \"tout un chacun\" prenne ses responsabilités et défende ses valeurs, au lieu d’y renoncer sous prétexte qu’il se trouve des poltrons mesquins qui s’auto-justifient avec leur \"bouh, tu critiques et tu t’engages pas alors que t’as pas le choix fais comme moi, renonce, range toi dans un rang\", et bien j’attends tes propositions. La révélation : comment sortir de l’impasse d\'après Lapinos?

    Dernière chose, tu le vois bien, je suis de très mauvais poil alors ne me cherche pas avec tes lapineries sur les Béarnais. J’ai eu le malheur de me réjouir du fait que Bayrou avait poussé une petite guelante, intéressée je n’en doute pas, et tu t’es fourbement emparé de ce détail insignifiant . Alors outre le fait que, pour rappel, dans le mois écoulé tu m’as signifié que mes opinions politiques ne t’intéressaient pas et continue pourtant à me poser des questions, la moutarde commence sévèrement à me monter au nez, et j’abandonnerai cette discussion très bientôt si tu continues à te foutre de moi.
    Et oui, ton faire-valoir politique est un peu instable hormonalement parlant, c\'est bête mais du coup il va quitter la partie, quel dommage, on commençait à peine à se marrer.

  • Youhou! Ca chauffe! Youpi!

  • Je croyais que c\'était Slothorp qui avait compris ce qui l\'arrangeait dans ton discours, à savoir que la démagogie de Le Pen avait masqué la réalité pendant des années, mais peu importe, car si c\'est ce que tu penses vraiment, Pim, ça ressemble fort aussi à un gros préjugé (Pas difficile de voir d\'où il vient celui-là aussi.)

    La réalité que Le Pen a masqué pendant des années par sa démagogie, je suppose que c\'est la faillite de l\'Éducation nationale, les millions d\'avortement, le fait qu\'une immigration musulmane massive présentait des dangers ? Allons, Pim, je te dis que tant que toi et Slothorp me ferez des objections de ce genre, que j\'appelle des objections de… bobos, il me sera difficile de me pencher sur les solutions.

    Pour pouvoir réfléchir, il me paraît aussi indispensable d\'éviter de sanctifier Le Pen comme je ne fais pas que de le diaboliser comme vous faites.

    Pour le reste, Pim, j\'ai envie de dire, des préjugés ET des complexes. Je ne vois pas bien d\'où tu tires que j\'ai du mépris pour toi, sinon de toi-même. Il ne t\'es jamais arrivé de rencontrer quelqu\'un qui te comprenait mieux que toi-même ? Mais même Rousseau avoue que ça lui est arrivé ! Et moi aussi. Oh, en fait ça doit même être assez fréquent comme situation. C\'est typiquement ça que les psychanalystes exploitent pour se faire du pognon.

  • Mon pauvre Lapin, une fois de plus vous mésinterprétez ce que je dis. J\'ai écrit que le \"tous pourris\" de Le Pen dissimulait sa situation réelle, à savoir qu\'il magouillait autant que les autres. Point barre. C\'est ce que Pimpeleu a essayé de vous expliquer aussi. Là où je me sépare d\'elle, c\'est que je me contrefous que les hommes politiques fassent de la fraude fiscale, de la captation d\'héritage ou des partouzes parce qu\'on ne devrait pas leur demander d\'être des citoyens vertueux (pitié, me ressortez pas de Gaulle encore), ça ne les rend pas meilleurs pour la conduite du pays.
    Franchement, essayez pendant quelques minutes d\'arrêter de faire parler les autres comme vous vous voulez les entendre. Vous allez voir, le monde autour de vous va prendre des aspects nouveaux. Ca fait un peu peur au début, mais c\'est toujours mieux que de faire ses crottes dans son clapier.

  • \"Il ne t\'es jamais arrivé de rencontrer quelqu\'un qui te comprenait mieux que toi-même ?\" Si si, mais c\'est pas ton cas Lapin, nous sommes trop différents.

    Et non, je ne diabolise pas Le Pen, on dirait que tu ne me lis pas Lapin:

    \"moi même je ne suis pas un sur-être, je ne suis qu\'un être humain, avec ses faiblesses et ses idées plus ou moins claires, plus ou moins cohérentes et plus ou moins rationnelles. Et si je prends la peine de discuter avec toi de Le Pen c\'est que je vous considère tous deux comme mes pairs.\"

    Ecrit par : pimpeleu | jeudi, 21 septembre 2006


    Je ne le diabolise d\'ailleurs pas plus que Slothorp, qui considère que détenir un pouvoir politique ne doit pas obligatoirement impliquer une vertu irréprochable. Je suis aussi d\'accord avec lui, et toi Lapin, sur ce point figure toi. Aussi naïve que je sois, les politiques n\'en restent pas moins des êtres humains. Ce qui m\'insupporte c\'est de les voir prendre pour étendard la vertu, justement, comme c\'est le cas de Le Pen et d\'autres encore, et aussi de brosser le peuple (ne tique pas Lapin, c\'est mauvais pour les nerfs) dans le sens du poil, celui de leurs pires penchants à mon sens, celui de l\'infantilisation, de la victimisation (donc de la déresponsabilisation) pour aider leur course au mandat, et enfin, enfin pour les mêmes raisons de jouer le jeu des ces mouches à fientes nauséabondes.

    Je n\'attends pas d\'un représentant de la démocratie d\'être vertueux, ni parfait, mais simplement de servir à quelque chose, à savoir diriger ses administrés comme un bon père de famille (si Nikandr passe par là, il reconnaîtra ses justes propos). Et évidemment que même les meilleurs père de famille ne sont pas parfaits.

  • Edit:"...ces fientes nauséabondes que sont les médias"

    PS: Il va de soi qu'un bon père de famille n'infantilise pas ses enfants.

  • Monsieur Gaulle vertueux ? Vous avez d'autres blagues dans ce gout la dans votre besace ?

  • C'est typiquement cette dialectique de bobos qui empêche d'aborder le fond du problème. Slothorp et Pim n'ont rien de spécial contre Le Pen, mais Pim ne se promène jamais sur un blogue suspect de sympathie envers Le Pen comme le mien sans la liste des condamnations en justice de Le Pen et Slothorp insinue que Le Pen capte des héritages, qu'il va dans des partouzes et je ne sais trop quoi encore. Que Le Pen soit un démagogue, c'est incontestable, mais il l'est plutôt moins que les autres dans la mesure où il s'attaque au système médiatique (Qu'Arlette par exemple, l'autre contestataire, ne vise pas).

    Je la connais par coeur la chanson de Slothorp, celle des bobos de droite qui ont tellement peur d'être accusés de lepénisme par les bobos de gauche qu'ils passent leur temps à se démarquer de Le Pen. Je connais par coeur ces couilles molles, leur rhétorique et leurs fétiches (Cioran, Steiner, Muray, Sarkozy, etc.) pour préserver leur talent de l'opprobre publique. J'ai plus de respect pour les militants anars avec leurs barres de fer. Et quel talent, d'ailleurs ?

  • Lapinos, vous êtes pathétique.

  • C\'est marrant, pour la partouze et la fraude fiscale je pensais à certains hommes politiques de gauche. Mais votre réaction tend à montrer que vous attribuez ce genre de pratique à Le Pen lui-même. Là-dessus, je n\'ai aucune information, et je me garderai bien de l\'en accuser, contrairement à vous. C\'est vrai que j\'aime bien (sans le porter aux nues) Cioran et apprécie la lecture de Steiner. Mais Sarkozy et Muray, je vous les laisse. Quant au seul talent que je me reconnais, c\'est celui de faire de bonnes pizzas. Je vous inviterais bien à l\'occasion, mais il faudra déposer votre barre de fer, grand fou, merveilleux sauvage.

  • Lapinos tu es malhonnête, et tu le sais c'est bien ça qui me déçoit le plus.

  • Pim, tu es malhonnête mais tu ne le sais pas, c\'est pour ça que je continue à te respecter, même si la discussion que nous avons est assez stérile, et ça c\'est agaçant.

    Tu me forces en quelque sorte à défendre Le Pen plus que je ne le voudrais. Je pourrais te rétorquer que Le Pen a moins détourné d\'argent public que d\'autres et qu\'il est donc logique qu\'il joue là-dessus, cette démagogie n\'est pas pire que les autres. Mais ce qui est intéressant au contraire chez Le Pen, c\'est qu\'il se démarque du système, et qu\'en se démarquant du système il déchire le voile du mensonge derrière lequel les journalistes se planquent. Idem pour Houellebecq, ce qui explique la haine farouche des médias à l\'égard de Le Pen et de Houellebecq. Là on voit une des rares failles du système. Le Pen et H. ont réussi à briser le silence dont on aurait souhaité les envelopper grâce à leur succès populaire. Il est intéressant de bien comprendre en quoi réside cette faille.

    Tu n\'as pas la télé, Pim, mais observe-les, tu verras que pendant des années les journalistes ont cherché à nier la faillite du système dont ils étaient les porte-parole. C\'est-à-dire que la vérité, aujourd\'hui, c\'est eux qui la fabriquent et la contrôlent (à 80 ou 90 %, peu importe). Désormais que cette faillite est devenue flagrante, ils sont en train de s\'employer à en rejeter la faute sur les politiciens, l\'affaire Clearstream est un bon exemple. Je citais Jean-François Kahn, je pourrais aussi citer Guillaume Durand qui organisait hier un débat sur la faillite du système. Un débat truqué, bien entendu. Autour de la table, des écrivains venus vendre leurs bouquins AVANT TOUT (Le plus pathétique étant Nicolas Baverez, statisticien plein de bonne volonté mais inepte, comme tous les statisticiens). Evidemment c\'est pas ce veau de Guillaume Durand qui va pointer du doigt le système médiatique !

    Je veux au contraire défendre les politiciens. Pas seulement Le Pen, sur un autre plan, celui du courage. Je crois qu\'il y a de nombreux exemples dans la vie de Le Pen, de Sarkozy, de Jospin, de Chirac, de Villepin, de Mitterrand, qui montrent que ce sont des types courageux, physiquement courageux. Et c\'est important, l\'intelligence seule ne suffit pas, si un homme d\'élite n\'est pas courageux, il ne peut rien politiquement.

    Ainsi le mépris profond de Mitterrand pour les journalistes, notamment Edwy Plenel, je le partage complètement. Le hic, c\'est que Mitterrand comme les autres a été contraint par le jeu électoral de pactiser, si ce n\'est plus, avec les médias. C\'est la force du système médiatique qui n\'est qu\'une lâche coalition d\'intérêts. A l\'arrière-plan, il y a les industriels, dont je n\'ignore pas le rôle décisif bien que moins voyant, notamment dans le financement des partis politiques. L\'approche de Sarkozy qui consiste, pour schématiser, non pas à exploiter les médias comme Le Pen mais à les soumettre, n\'est pas inintéressante non plus, mais elle a déjà connu un échec retentissant en 1995.

    Mais tout système, Pim, aussi bétonné soit-il, et Dieu sait que la position des journalistes est stratégique, a des failles qu\'il faut exploiter. Il y a aussi des systèmes absurdes et néfastes qui finissent par s\'effondrer d\'eux-mêmes...

  • à André:
    J'ai dit un mal nécessaire, parce que les changements provenant du bas , signifie une rupture avec le système actuel..et cette rupture coute très cher, et des innocents peuvent en payer le prix: et je pourrais te fournir des exemples sur ce sujet: la révolution française et chinoise: personellement je suis pour ce type de changement, mais l'idéale pour moi est que cette transition se fasse sans qu'une goutte de sang soit versée, mais c'est impossible!!

  • Oulà, je comprends mieux ce que Slothorp voulait dire par là : "… le renvoi systématique de tout contradicteur masculin dans la cage à bobos qui occupe la moitié de son cerveau, c'est déjà bien assez pour expliquer que l'on abandonne l'idée de commenter l'ami lapin."

    Jusque là je croyais que c'était une affaire d'homme, je me sentais pas concernée et prétentieusement je continuais à discuter sincèrement alors qu'il faut être vraiment benêt pour ne pas s'apercevoir que c'est impossible. Puis surtout je voulais pas trop donner raison à Slothorp, pour ne pas te froisser bien sûr, mais là je suis à bout de force. Enfin, je vais en prendre mon parti comme les autres, j’ai la faiblesse de t’aimer avec tes défauts, mais pas la peine de mettre tout son coeur dans un débat qui de toute façon sera biaisé par une mauvaise foi inégalable. Ce qui me fait penser que si ça se trouve tu ne le sais pas tant que ça que tu es malhonnête. Fort bien donc, entre tricheurs qui s'ignorent on devrait pouvoir continuer de s'entendre, et continuer à ne pas s’écouter.

    Sur ce, je te laisse mon lapinou, passe un bon week-end.

    Bien à toi,

    Ta gentille petite Pim.

  • C'est trop gentil de pas vouloir me froisser. J'essaie de faire de même de mon côté. Mais force est de constater qu'on parle pas la même langue, Pim. Adecias.

  • Oui, d'ailleurs c'est adishatz en gascon, pas adecias.

  • quinha hemna !

  • Que canto! Canto pas per you.

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